R.O.I. d'une bonne usine DevOps
Cet article est la deuxième partie de notre série sur les coûts du cloud. Elle s’intéresse aux coûts humains de gestion de l’infrastructure web ; la première partie étudie le coût des machines.
L’infrastructure web, c’est-à-dire l’ensemble des machines qui permettent de faire fonctionner une application web, est un poste de coût qui peut s’avérer important. Il profite cependant d’investissements colossaux réalisés de la part de grands fournisseurs : le prix des machines est en baisse progressive, si bien que le cloud est une technologie accessible. La contrepartie consiste en une complexité croissante des outils qui donnent accès au cloud. Ils demandent des compétences techniques non négligeables et requièrent des temps de mise en place et de gestion importants.
Aussi, il convient d’intégrer le coût humain de la gestion du cloud dans les coûts liés à l’infrastructure web. Ce coût est à considérer selon deux versants : d’une part, le coût brut du temps passé par les équipes techniques ; d’autre part, le gain ou le coût d’opportunité que représente l’usage ou le non-usage des technologies derniers cris.
La vie d’une application web impose de régulièrement mettre à jour son code source, de déployer de nouvelles fonctionnalités ou de corriger des bugs. Cela conduit à opérer sur les machines de production et suppose le respect d’un certain nombre de bonnes pratiques afin de limiter les temps de maintenance et de circonscrire la propagation des erreurs. Les rapports annuels sur le DevOps ont ainsi identifié quatre métriques clés pour évaluer la cohérence de la gestion du cloud. Ces métriques sont :
la fréquence de déploiement le temps de mise en production d’une fonctionnalité le temps moyen pour restaurer un service défaillant la fréquence de bugs liés à la mise en production
Niveau de performance DevOps — extrait du rapport State of DevOps 2019, rédigé par Google
Ces métriques se combinent entre elles pour faciliter l’expérience du développeur, mais aussi pour augmenter les performances de l’infrastructure. Selon qu’elles atteignent des bonnes performances plus ou moins élevées sur ces métriques, les entreprises gagneront ou perdront en agilité et en temps de développement. Le retour sur investissement se comprend alors principalement en coût d’opportunité et inclut, selon Google, deux pôles de dépense à considérer : la facilité de gestion des erreurs de mise en production et le temps gagné, les ressources libérées pour les développeurs.